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GRAMMAIRE FRANCAISE

LES NOTIONS DE BASE

LE NOM

homonymes, paronymes

LE VERBE

le verbe et ses assistants

les différentes formes du verbe

Valeurs temporelles, aspectuelles et modales des temps de l'indicatif

le subjonctif et l'impératif

PRINCIPAUX ACCORDS

accord des noms

accord des adjectifs et des déterminants numéraux

accord des participes passés.

LA PHRASE

mémento grammatical

mémoire musicale

Oscar Wilde

accord des participes passés.

dernière modification: 1er septembre 2012.

 

 

III. Accord des participes passés.

  1. 1.     Accord du participe passé isolé.
  • Le participe passé en position d’adjectif qualificatif.

L’eau de l’Isère est froide et tourmentée. Une échappée réussie. Quand un participe passé se rapporte à un nom à la manière d’un adjectif qualificatif, il se comporte comme un adjectif qualificatif. Il s’accorde donc en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie.

  • Le participe passé devenu adverbe ou préposition.

Excepté les restrictions que vous avez admises, nous pouvons…

Leurs conditions ont été acceptées, excepté celles relatives à…

Ci-joint les documents souhaités.

Passé cette limite, il est obligatoire de porter un casque.

Un certain nombre de participes passés employés en début de phrase ou devant un nom (ou un pronom) sont invariables. Les grammairiens expliquent cette invariabilité en disant que, dans ce cas, ils sont devenus des adverbes (« ci-joint ») ou des prépositions (« excepté », « passé »)

Les conditions ont été acceptées, quelques restrictions exceptées.

Comme on peut le constater avec les exemples ci-dessus, cette invariabilité disparaît quand le participe passé se situe après le nom auquel il se rapporte.

Les participes passés et expressions contenant un participe passé qui peut ainsi fonctionner comme un adverbe ou une préposition et rester invariables sont assez nombreux : accepté, admis, attendu, ci-annexé, ci-inclus, compris, non compris, entendu, eu égard, non compté, etc.

  • Etant donné et mis à part.

Ces deux expressions peuvent s’accorder ou rester invariables.

Etant donné(e) la distance qui les sépare…/ Mis(e) à part cette broutille…

 

 

  1. 2.     Accord du participe passé dans une construction avec « être ».
  • Différents types de construction avec être :
    • Formes composées. Je suis venu(e) hier.
    • Voix passive. La souris est mangée par le chat.
    • Introduction d’un attribut. Les spectateurs sont émerveillés. [être, devenir, paraître, sembler, demeurer, se trouver, passer pour, naître, être considéré, etc.]
    • Voix pronominale. Cf infra 4 Accord du participe passé dans une construction avec un verbe pronominal.
    • Accord avec le sujet. Elles sont parties/ La façade est peinte par des bénévoles/ Les campagnes sont irriguées/ Je suis satisfait(e).

Dans presque tous les cas, le participe passé construit avec « être », ou l’un de ses équivalents, s’accorde avec le sujet.

  • Plusieurs sujets, nom collectif, etc.

Pour tous les cas complexes (sujet multiple, sujet collectif, etc.), les règles sont les mêmes que celles exposées précédemment pour l’accord des verbes. Cf supra.

La règle du genre non-marqué qui l’emporte sur le genre marqué (dite du masculin qui l’emporte sur le féminin), s’applique.

  • Cas particulier du nous singulier.
    • Le nous de majesté. Nous, Président de la République, sommes décidé à examiner avec la plus grande attention cette demande d’amnistie.
    • Le nous de modestie/ de courtoisie (dans un travail universitaire) Nous sommes convaincu, après avoir étudié cette œuvre…
    • Cas particulier du vous singulier. Vous êtes donc allée en Bretagne cet été ? Le « vous de politesse » est évidemment singulier quand on ne s’adresse qu’à une personne.
    • Accord avec on. Si l’accord au singulier peut se défendre en tenant compte du fait que le verbe est à la 3ème personne du singulier (on considère le groupe ou l’indéfini), il semble préférable d’accorder le participe passé en fonction du sens et d’écrire :

On est allés [tous ensemble] à Bruxelles.

On est allées [toutes ensemble] à Bruxelles.

 

  • Accord avec l’attribut du COD.

Il la trouva changée.

Avec les verbes dans un emploi attributif, quand l’attribut concerne le COD, l’accord se fait avec le COD. « Changée » ne s’accorde pas avec le sujet mais avec le pronom personnel « la », COD de « trouva ». [On dirait d’ailleurs « Il la trouva heureuse »]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  1. 3.     Accord du participe passé dans une construction avec « avoir ».
  • La règle et l’usage.

Si dans l’usage, la règle n’est pas toujours respectée –loin s’en faut ! – rappelons qu’une langue soutenue exige que l’accord soit respecté. Dans les concours de recrutement, le non-respect de la règle est considéré comme une faute.

  • Une règle simple.

  La règle est simple. L’accord du participe passé employé avec « avoir » :

  • Ø Ne se fait pas quand il n’y a pas de COD ;
  • Ø Ne se fait pas quand le COD est placé après le groupe verbe+ participe passé ;
  • Ø Se fait quand le COD est placé avant le groupe verbe + participe passé.

Dans les constructions avec « avoir », le participe passé est invariable sauf dans le cas où le complément d’objet direct auquel il se rapporte est placé avant le verbe.

Carine a envoyé la lettre à son avocate.

Carine l’a envoyée à son avocate.

La lettre que Carine a envoyée à son avocate…

  • Formes composées. Elle a été la bienvenue/ Ils auraient été chaleureusement accueillis. Dans les formes composées construites avec « avoir » le participe passé « été » (du verbe « être) est toujours invariable. Cette invariabilité est en accord avec la règle de base puisque « être », verbe d’état (et non d’action), ne peut pas avoir de COD. Le participe passé du verbe conjugué (ici « accueillis ») s’accorde avec le sujet. C’est la règle propre à l’auxiliaire « être » qui l’emporte.

 

 

 

  • Accord avec en.

De ces entrées, elle en a pris plus que sa part.

Des robes, elle en a acheté.

Lorsque « en » est en situation de COD placé avant le verbe, le participe passé reste invariable.

Un arrêté du 28 décembre 1976 a modifié cette règle. Il autorise l’accord en genre et en nombre avec le COD antécédent comptable. Pour l’instant, cet arrêté semble peu suivi. Il autorise les accords comme ceux qui suivent :

Les différentes versions qu’on en a présentées.

Je suis inquiet pour la Côte d’Ivoire. Les dernières nouvelles que j’en ai reçues sont alarmantes.

 

  • Accord avec le (forme élidée en l’)

Quand la forme élidée du pronom personnel « le » (ou « l’ ») est neutre, l’accord du participe passé ne se fait pas. Quand cette forme représente un nom déterminé, l’accord a lieu puisque « l’ » se trouve en position de COD placé avant le verbe.

  • Forme neutre. Ce qu’elles viennent d’accomplir, nous leur en sommes reconnaissants parce qu’elles l’ont fait pour nous.
  • Pronom représentant un nom déterminé. Cette récompense, elle l’a espérée.
  • Accord avec l’infinitif. Cf infra 5

 

 

 

 

 

 

  1. 4.     Accord du participe passé dans une construction avec un verbe pronominal.
  • Construction de la forme pronominale.

La forme pronominale implique un participe passé. Elle se construit avec l’auxiliaire « être ». Cet auxiliaire « être » a, d’une certaine manière, le sens de « avoir » (Elle s’est regardée = Elle a regardé elle-même).

Elle s’est regardée.

Si je veux chercher le COD, je pose la question avec le verbe « avoir » : Elle a regardé qui ? Dans ce cas, « s’ » mis pour « elle ». Cette remarque (emploi du verbe « avoir » dans la question) aura des conséquences du point de vue de l’accord du participe passé dans ces constructions.

  • Verbes essentiellement pronominaux (rappel)

Les verbes essentiellement pronominaux sont des verbes qui n’existent que sous cette forme (« se lamenter ») ou qui ont un sens particulier sous cette forme.

Je me lamente.

On ne peut pas poser la question : Je lamente qui ? ou quoi ? Il n’y a pas de verbe « lamenter » autonome. La construction est figée, le pronom complément (« me », « te », « se », etc.) fonctionnant comme un préfixe (bien qu’il soit distinct et variable).

Elle s’est réjouie/ Elle s’est plainte/Ils se sont abstenus/ Je me suis ennuyé(e)/Elles se sont aperçues de…

Pour les verbes essentiellement pronominaux, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe.

  • Verbes réfléchis et réciproques.

Pour les verbes accidentellement pronominaux (c’est-à-dire pouvant exister autrement), la question est assez simple quand le pronom complément est COD.

 

  • Cas où le pronom servant à la construction est un COD.

Elle s’est lavée.

Elle a lavé qui ? Elle-même, représentée par le pronom personnel complément « s’ » (forme élidée de « se »). Ce pronom « s’ » correspond donc à un COD. Dans ce cas, l’accord se fait avec le complément « s’ » (ou le sujet « elle », ce qui est la même chose) du point de vue personne, nombre et genre.

L’exemple qui vient d’être étudié est un pronominal réfléchi.

Il en va de même pour un pronominal réciproque.

Ils se sont regardés les yeux dans les yeux.

Ils ont regardé qui ?         « se » (pronom personnel correspondant au sujet « ils »). Ce pronom joue le rôle d’un COD. L’accord se fait avec le pronom (ou le sujet, ce qui est la même chose).

Dans le cas où le pronom personnel complément utilisé dans la construction grammaticale joue le rôle d’un COD, l’accord du participe passé se fait en genre et en nombre avec ce pronom (ou avec le sujet, ce qui revient au même).

  • Cas où le pronom servant à la construction est un COI.

Dans le cas où le pronom complément utilisé dans la construction pronominale n’est pas COD mais COI, l’accord se fait selon les règles de l’accord du participe passé avec avoir.

Rappelons que pour les verbes conjugués avec « avoir », le participe passé s’accorde en genre et en nombre  avec le COD quand celui-ci est placé avant le verbe.  Il reste invariable quand le COD est placé après.

Les paroles blessantes qu’ils se sont dites.

Ils se sont dit des paroles blessantes.

 

Quand le pronom personnel servant à une construction pronominale est en situation de COI, l’accord se fait avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe et il ne se fait pas s’il est placé après.

  • Cas des verbes n’admettant pas un COD.

Elles se sont nui dans cette affaire.

Ils se sont complu à nous satisfaire.

Elle s’est plu à Blonville.

Elles se sont ri de mes ennuis.

Les avaries se sont succédé.

Selon Thomas (Dictionnaire des difficultés de la langue française), quand le verbe  n’est pas susceptible de fonctionner avec un COD, le participe passé reste invariable. Si cela vaut pour les verbes évoqués, l’usage est tout de même flottant sur ce point, la tendance étant d’accorder. Mais en bonne langue, il faut écrire « Elles se sont succédé ».

  • Verbes pronominaux de sens passif.

Les vacances se sont bien passées.

Les rencontres se sont déroulées à huis clos.

Pour les pronominaux de sens passif, le participe passé s’accorde avec le sujet.

Dans le cas des pronominaux de sens passif, le participe passé s’accorde avec le sujet.

 

 

 

 

  1. 5.     Accord du participe passé suivi d’un infinitif.
  • Qui est le sujet de l’infinitif ?

Pour résoudre le problème de l’accord avec l’infinitif, il faut poser la question : « Qui fait l’action ? » ou plus exactement puisque le verbe peut aussi exprimer un état : « Qui est le sujet de l’infinitif ? »

Les musiciennes que j’ai entendues jouer.

Les airs que j’ai entendu jouer.

Pour l’accord du participe passé suivi d’un infinitif, il faut distinguer deux cas, celui où le COD placé avant le verbe fait l’action exprimée par l’infinitif et celui où il ne la fait pas.

 

  • Cas où le COD fait l’action exprimée par l’infinitif.

Les musiciennes que j’ai entendues jouer sont admirables.

Première question : J’ai entendu jouer qui ? : « les musiciennes ». Plus exactement, du point de vue grammatical, « que », pronom relatif mis pour « les musiciennes ». « Que » est donc un COD placé avant le verbe. Il faut maintenant poser une nouvelle question : qui fait l’action de jouer ? Donc qui fait l’action exprimée par l’infinitif ? Ou encore : qui est le sujet de l’infinitif ? Ce sont « les musiciennes », remplacées par « que ». Dans une construction avec « avoir », quand l’action exprimée par l’infinitif est faite par le COD placé avant le verbe, le participe passé s’accorde avec ce COD.

Les bateaux que j’ai vus sombrer.

L’action est faite par « que », représentant « les bateaux » qui est placé « avant » le verbe. Donc accord.

Astuce : Pour savoir si l’accord du participe passé devant l’infinitif a lieu, il faut essayer de construire la phrase avec « en train de ». Quand cette construction est possible, le participe passé s’accorde. Dans le cas contraire, il est invariable.

Les musiciennes que j’ai entendues en train de jouer.

Les bateaux que j’ai vus en train de sombrer.

En revanche :

Les airs que j’ai entendu en train de jouer.

Les bateaux que j’ai vu en train d’admirer.

 

  • Cas où le COD ne fait pas l’action exprimée par l’infinitif (n’est pas le sujet de l’infinitif).

Les airs que j’ai entendu jouer.

J’ai entendu quoi ? « Les airs », représentés par « que ». Qui fait l’action de jouer ? « Les airs », représentés par  « que » ne font pas l’action de jouer. Ils en sont l’objet. Il n’est pas possible de dire « J’ai entendu les airs en train de jouer ». Donc le participe passé est invariable.

Astuce : s’il est possible de faire suivre l’infinitif d’une construction avec la préposition « par », le participe passé est invariable.

Les airs que j’ai entendu jouer par les musiciennes.

Les bateaux que j’ai vu entretenir par les marins.

Notons d’ailleurs que le sens peut changer selon que l’accord se fait ou non.

Ces acteurs que j’ai vu applaudir= Ces acteurs que j’ai vu applaudir par des milliers de personnes.

Il est possible de compléter par une construction avec « par ». Ce qui signifie que ce ne sont pas les acteurs qui applaudissent. Ils sont l’objet des applaudissements. Donc le participe passé (« vu ») reste invariable.

Les acteurs que j’ai vus applaudir [leur public].

Ce sont les acteurs qui applaudissent comme cela se produit à la fin des spectacles en Russie. A l’écrit, la présence du « s » ou son absence permet de comprendre si les acteurs font l’action ou s’ils en sont l’objet. La présence du « s » suffit à faire comprendre, à un destinataire averti et à l’écrit, que ce sont les acteurs qui applaudissent.

  • Construction avec lui et leur.

Cette musique que je lui ai entendu jouer.

Les sommes que je leur ai vu accepter.

Dans les constructions avec « lui » et « leur », le participe passé reste invariable. Ces constructions ne sont pas d’un usage très fréquent.

  • Construction avec faire suivi d’un infinitif.

Cette collaboratrice, je l’ai fait embaucher chez…

Elles se sont fait applaudir.

On est souvent tentés d’accorder, mais c’est une erreur.

Le participe passé de faire (« fait ») est toujours invariable quand il est suivi d’un infinitif.

 

  • L’infinitif sous-entendu.

 

Quand un infinitif est sous-entendu, le participe passé est invariable.

 

J’ai pris toutes les initiatives que j’ai pu [sous-entendu : prendre].

Il a commis toutes les erreurs que le contexte lui a permis [sous-entendu : de commettre]